Quand un auteur est génial, vous entrez dans son monde comme on entre dans une cathédrale… sans a-priori, avec émerveillement, déférence et respect envers l’Art. Rabearivelo avait une vie pour le moins tumultueuse. Son oeuvre traduit une forme d’épanouissement personnel inabouti auquel s’est ajoutée une certaine ambivalence mêlée d’une frappante crise identitaire.
À la recherche du bonheur simple, de l’amour pur, de la beauté dans la tradition et dans le geste… mais aussi à la recherche de sens, du verbe, et ”des perdus” (“Mitady ny very”, hoy ny filazany). Raberivelo n’a certainement jamais cessé d’avancer, bien que toute son histoire semble faussement démontrer le contraire.
Dans ”Presque-Songes”, on se rend compte, une fois de plus, de la force qu’un desir inassouvi apporte à la Virtualité d’un artiste : Virtuose des mots, même lorsque Rabearivelo y parle du bonheur (de ses enfants, de la musique, de la mer, de belles choses,…), la mélancolie et la tristesse d’une âme torturée se conjuguent pour nous offrir un univers parallèle, une psychologie à part, et une réalité que seul un génie littéraire parvient à proposer.
RIP, JJ.
📖 Auteur : Jean-Joseph Rabearivelo