Au siècle dernier, un jeune homme de Londres aspirait à devenir écrivain. Mais tout semblait contrarier son désir. Il n’avait reçu qu’une instruction rudimentaire, son père avait été emprisonné pour dettes, et lui-même était très pauvre ; il connaissait souvent la faim.
Puis, il trouva un emploi ; cela consistait à coller des étiquettes sur des flacons de colorant, dans un entrepôt infesté de rats. Le soir venu, il dormait dans une affreuse mansarde en compagnie de deux voyous des bas-fonds de Londres…
Il avait si peu confiance en sa valeur et craignait tant les moqueries qu’il attendait la nuit noire pour aller secrètement porter ses manuscrits dans la boîte aux lettres des éditeurs. Hélas, l’un après l’autre, ses manuscrits étaient refusés…
L’art de survivre pour se connaître soi-même et s’y tenir.
Et puis au milieu de sa perdition, vint le grand jour : l’une de ses histoires fut acceptée. On ne lui offrait aucune rémunération, c’est vrai mais peu lui importait. L’éditeur le félicitait ! Quelqu’un reconnaissait enfin son talent ! Il était si transporté qu’il déambula par les rues avec des larmes de joie. À partir de ce moment, l’espoir et la confiance le gagnèrent, et son avenir fut transformé…
Sans cet encouragement, il aurait peut-être continué à travailler toute sa vie dans le même entrepôt et aurait fini par oublier ses rêves. Cet homme ne nous est pas inconnu : il s’appelait Charles Dickens.